Contexte: Plusieurs lignes directrices de pratique pour le traitement antimicrobien empirique de la pneumonie acquise à l’hôpital (HAP) ont été élaborées, mais l’acceptation et l’utilisation de ces lignes directrices sont inconnues.

Objectif: Évaluer l’utilisation par les médecins des lignes directrices empiriques de la PAH publiées par l’American Thoracic Society (ATS) et par le University Health Network, Toronto (Ontario).,

Design: Un assemblage rétrospectif et un examen graphique.

Cadre: Un hôpital universitaire d’enseignement.

Patients: Cent quinze patients consécutifs ayant reçu un diagnostic de pneumonie plus de 48 h après leur admission à l’hôpital sur une période de 10 mois.

Résultats: Les dossiers de 115 patients ont été examinés. Soixante-quinze patients (65%) ont été traités empiriquement. Quarante patients (35%) ont été traités sur la base des données microbiologiques disponibles avant l’initiation des antibiotiques., Les patients qui ont reçu un traitement non expérimental pour HAP avaient une acuité de la maladie significativement plus grande que le groupe traité empiriquement. Trente-sept patients (49%) qui ont reçu un traitement empirique ont été traités selon les lignes directrices de l’ATS ou de l’hôpital pour HAP. L’utilisation d’un traitement antimicrobien conforme aux recommandations n’a eu aucun effet mesurable sur la mortalité en milieu hospitalier (huit patients sur 37 contre sept patients sur 38 , P=0,96) ou sur la durée médiane du séjour (19 jours contre 21 jours, P=0,30)., Les patients dont le traitement n’a pas suivi les recommandations de la ligne directrice avaient tendance à recevoir une couverture antimicrobienne appropriée plus souvent que les patients dont le traitement était conforme à la ligne directrice (15 patients sur 18 contre six patients sur 11 , P=0,49).

Conclusions: Les lignes directrices institutionnelles et ATS pour le traitement empirique de l’HAP sont moins largement utilisées que ce qui serait prédit par hasard dans le Réseau universitaire de santé. L’utilité clinique de ces lignes directrices reste à prouver.