Vécu 1822 – 1895.

Louis Pasteur est l’un des « grands » de la science. D’innombrables millions de personnes vivant aujourd’hui doivent leur vie à ses découvertes.

Pasteur a révolutionné la chimie et la biologie avec sa découverte de molécules organiques à l’image miroir, puis a fondé la microbiologie avec ses travaux sur la fermentation, sa découverte des bactéries anaérobies et son établissement de la théorie germinale de la maladie. Le procédé qu’il a inventé pour empêcher les denrées alimentaires de se détériorer, la pasteurisation, est toujours utilisé dans le monde entier aujourd’hui.,

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Débuts

Louis Pasteur est né dans le bourg de Dole dans l’est de la France le 27 décembre 1822. Son père était Jean-Joseph Pasteur, ancien sergent-major décoré dans l’armée de Napoléon Bonaparte, qui travaillait maintenant comme tanneur. Sa mère était Jeanne-Etiennette Roqui. Loius avait une sœur aînée et deux sœurs plus jeunes. La famille vivait modestement.

Lorsque Louis avait quatre ans, sa famille s’installa dans la ville voisine d’Arbois. Il a commencé l’école à l’âge de huit ans à l’École Primaire Arbois – c’était en fait une seule pièce de la mairie., Il savait déjà lire, ayant été enseigné par son père. Ses professeurs ont évalué ses capacités académiques d’enfance comme médiocres.

Dans son adolescence, Louis reçoit un tutorat gratuit de l’ami de son père, Buousson de Mairet, un érudit. Avec cette aide supplémentaire, Louis a commencé à montrer une capacité académique croissante – il a commencé à gagner des prix à l’école – et il semblait de plus en plus qu’une éducation au niveau du diplôme serait appropriée pour lui.

Son père envisageait que son fils devienne un enseignant respecté dans un lycée.,

Portrait au pastel de son père, par Louis Pasteur, âgé de 15 ans.

En plus de ses prouesses académiques, Louis a également montré un talent artistique considérable, en particulier ses portraits au pastel.

Fin octobre 1838, âgé de 15 ans, Louis Pasteur arrive à Paris, où il doit vivre dans un dortoir et fréquenter un internat – l’Institution Barbet – pour le préparer à l’École Normale Supérieure de Paris – un collège d’élite – souvent appelé plus simplement l’École Normale ou ENS.,

Malheureusement, Louis était tout à fait misérable à Paris, manquant terriblement à la maison. Il a duré un peu plus de deux semaines avant que son père ne fasse un long voyage et le ramène chez lui à Arbois.

En 1839, âgé de 16 ans, il s’installe à Besançon, à seulement 49 km d’Arbois, pour intégrer le Collège Royal, un lycée. Plus près de sa ville natale, il ressent moins le mal du pays, travaille très fort et réussit son examen de diplôme d’études en 1840. Il a ensuite pu gagner de l’argent en tant qu’assistant d’enseignement au Collège royal.

Pendant deux ans, Pasteur gagna de l’argent tout en améliorant ses qualifications académiques., Il a ensuite passé l’examen d’entrée à l’ENS. Il a échoué. Bien qu’il se soit préparé à l’examen en prenant des leçons supplémentaires de mathématiques, de physique et de chimie, il avait également passé beaucoup de son temps – trop de temps – à dessiner des portraits au pastel.

Pasteur travailla encore un an comme assistant d’enseignement avant de s’installer à Paris en 1843 pour étudier au Lycée Saint-Louis, un lycée qui visait à faire entrer ses élèves à l’ENS. Il y gagna le prix du meilleur étudiant en physique et passa l’examen d’entrée de l’ENS avec un rang élevé.

En 1844, à 21 ans, il entre à l’École Normale Supérieure., En 1845, il a obtenu son diplôme en sciences. En 1846, il se classe troisième en sciences physiques à l’Agrégation – un examen public très prestigieux pour tous ceux qui veulent travailler dans l’éducation: à la suite de cela, il est affecté à un poste d’enseignant au lycée à Tournon-une pensée qui l’horrifie.

Il souhaitait rester à Paris et poursuivre la recherche scientifique et l’enseignement supérieur.,

Une Vie dans la Science

Louis Pasteur à l’École Normale

Heureusement, un professeur de chimie à l’École Normale par le nom d’Antoine Jérôme Balard avait aimé ce qu’il avait vu de Pasteur.

Balard était un éminent scientifique, célèbre pour sa découverte de l’élément brome en 1826. Il a offert à Pasteur un travail d’assistant diplômé en chimie ainsi que la possibilité de mener des recherches pour un doctorat.,

Balard mène également une campagne couronnée de succès contre le département de l’éducation du gouvernement, qui tente de forcer Pasteur à passer à l’enseignement à Tournon.

En 1847, Pasteur, âgé de 24 ans, a présenté une thèse en chimie et une autre en physique. Il a reçu un doctorat. Il avait travaillé incroyablement dur sur ses recherches-une habitude qui restera avec lui toute sa vie.

L’année suivante, à seulement 25 ans, il est nommé professeur de chimie à l’Université de Strasbourg.,

Les contributions de Louis Pasteur à la science

Molécules optiquement actives

Pasteur fait sa première grande découverte en 1848. Pendant un certain nombre d’années, les scientifiques étaient perplexes au sujet des produits chimiques organiques tels que l’acide tartrique. On a constaté qu’un grand nombre de substances organiques naturelles faisaient pivoter le plan de la lumière polarisée vers la gauche ou la droite, alors que les substances apparemment identiques fabriquées en laboratoire ne le faisaient pas.

Pasteur, qui avait fait une étude de la lumière polarisée pour sa thèse de physique, a découvert la solution à l’énigme., Il a montré que les molécules pouvaient exister sous forme d’image miroir, comme le montre l’image ci-dessous.

Molécules gauches et droitières: bien que les molécules ci-dessus semblent très similaires, elles diffèrent de la même manière que votre main droite diffère de votre main gauche. Une molécule est une image miroir de l’autre. Ils ne peuvent pas se superposer les uns aux autres. Ils affectent la lumière différemment.,

Ce fut une découverte extrêmement importante dans l’histoire de la science, révélant une asymétrie au cœur même du monde naturel: de nombreuses molécules fabriquées dans la nature sont gauchères ou droitières. La découverte de Pasteur a ouvert la voie à des percées cruciales dans la chimie, la biochimie et les produits pharmaceutiques.

Fermentation

En 1854, à l’âge de 31 ans, Pasteur quitte Strasbourg pour devenir Doyen de la Faculté des Sciences de l’Université de Lille – un poste très élevé pour un si jeune scientifique.,

Un de ses étudiants à Lille lui a parlé d’un problème qui dérangeait son père industriel. Le père d’Emile Bigo-Danel possédait une distillerie à Lille qui transformait la betterave à sucre en alcool par fermentation. Parfois, les fermentations se sont mal passées et ont produit de faibles concentrations d’alcool. Parfois, l’alcool s’est aigri.

Pasteur est fasciné par le problème et décide d’étudier le phénomène de la fermentation.

« Louis… est maintenant jusqu’au cou dans du jus de betterave. Il passe toutes ses journées à la distillerie., »

Marie Laurent Pasteur
1856

À l’époque, l’explication la plus communément admise de la fermentation était qu’il s’agissait d’un processus causé par la levure – un micro-organisme unicellulaire – mourant et se décomposant. C’était malgré le fait qu’en 1836 Theodor Schwann avait déjà montré que la fermentation du sucre en alcool nécessitait l’action de la levure vivante. Schwann avait été ridiculisé pour son travail!,

En 1858 et les années suivantes, Pasteur publie les résultats des recherches intensives qu’il mène à Lille, établissant que la fermentation est un processus impliquant l’action de levures vivantes. La levure vivante convertit le sucre en alcool.

Il a découvert que l’action d’une levure différente rend le lait aigre, convertissant les sucres du lait en acide lactique. Si cette levure contamine une fermentation de vin, le vin est aigri par la production d’acide lactique.,

Pasteur a écrit:

« la fermentation alcoolique est un acte corrélé à la vie et à l’organisation des cellules de levure, pas à la mort ou à la putréfaction des cellules.”

Son travail a été concluante. Le monde scientifique a maintenant accepté que l’action de la levure vivante était nécessaire pour que la fermentation ait lieu.

Des années plus tard, Pasteur écrivit une lettre personnelle à Schwann pour exprimer son admiration:

« Depuis vingt ans, j’ai parcouru certains des chemins que vous avez ouverts., »

Louis Pasteur
Lettre à Schwann, 1878

La découverte de la vie anaérobie

En 1857, âgé de 34 ans, Pasteur rentre à l’École Normale de Paris en tant que Directeur des Études scientifiques. Aucun laboratoire n’était disponible pour lui et le gouvernement a déclaré qu’il n’y avait pas d’argent pour financer des recherches. Déterminé à poursuivre ses travaux, Pasteur paya personnellement la conversion d’une partie des combles de l’École Normale en laboratoire et y finança ses propres travaux de recherche.,

Sa foi dans sa capacité à faire plus de percées scientifiques a rapidement été récompensée par la découverte d’un tout nouveau type d’organisme vivant – les microbes anaérobies – des microbes qui vivent sans avoir besoin d’air ou du gaz oxygène qu’il contient.

Pasteurisation

Après avoir passé plusieurs années à observer les effets bénéfiques et nocifs des microbes sur les denrées alimentaires, Pasteur invente en 1862 le procédé de pasteurisation., Pendant la pasteurisation, les produits agricoles et brassicoles tels que le lait, le vin et la bière sont chauffés brièvement à une température comprise entre 60 et 100°C, tuant les micro-organismes qui peuvent les rendre mauvais.

Génération spontanée de la vie

De nombreux scientifiques ont continué à croire que des formes de vie simples étaient générées spontanément; et ce, malgré le fait qu’un certain nombre de scientifiques, tels que Theodor Schwann, avaient effectué des travaux montrant que les microbes ne pouvaient pas simplement apparaître de nulle part dans des étangs sales,

Quand ils ont appris que Pasteur allait entrer dans le débat sur la « vie », ses amis scientifiques ont essayé de le dissuader – c’était un sujet trop chaud à gérer et ils ne voulaient pas voir leur ami brûlé! Cependant, les travaux de Pasteur dans le laboratoire l’avaient déjà convaincu que Schwann avait raison.

En 1860, l’Académie française annonça un prix de 2 500 Francs à quiconque apporterait des preuves expérimentales convaincantes pour ou contre la génération spontanée de la vie.

Pasteur a reçu le prix en 1862., Il a montré qu’aucun microbe n’a jamais poussé dans les solutions nutritives stérilisées par chauffage, à condition que l’air au-dessus des solutions soit également stérilisé. Si de l’air non stérilisé était autorisé dans l’espace au-dessus des solutions, les microbes commençaient à se développer dans les solutions. Les microbes étaient présents dans l’air non chauffé.

Une colonie de bactéries. Pasteur a fourni les preuves qui ont finalement convaincu le monde scientifique que les microbes ne pouvaient pas générer spontanément.,

La Théorie des germes de la maladie

Les travaux de Pasteur sur la fermentation et la génération spontanée et sa découverte que la pasteurisation pourrait empêcher les aliments de se détériorer l’ont conduit à la conclusion que les maladies sont causées par des germes – des organismes microscopiques. Pour rester en bonne santé, nous devons empêcher ces organismes dans notre corps.

Pasteur a recommandé d’utiliser la filtration, l’exposition à la chaleur ou l’exposition à des produits chimiques pour éliminer les germes.,

Joseph Lister a lu les travaux de Pasteur et, en 1867, il a mis en œuvre des méthodes antiseptiques en chirurgie – stériliser les instruments chirurgicaux et nettoyer les plaies avec de l’acide carbolique. Ces innovations réduisent considérablement les infections et les décès après les opérations.,

Des années plus tard, lors d’un rassemblement à Paris pour célébrer le soixante-dixième anniversaire de Pasteur, Lister dit à Pasteur:

« En fait, il n’y a personne dans le monde entier à qui les sciences médicales doivent autant qu’elles le font à vous Thanks Grâce à vous, la chirurgie a connu une révolution complète qui l’a dépouillée de ses terreurs et étendue ses pouvoirs efficaces presque sans limite., »

Joseph Lister
27 décembre 1892

Maladie du ver à soie

En 1863, Pasteur devient professeur de géologie, de physique et de chimie à l’École des Beaux-Arts de Paris.

Bientôt, il tourna son attention sur un problème qui avait très peu à voir avec l’un des sujets dont il était professeur.

L’industrie française du ver à soie – en fait toute l’industrie européenne du ver à soie – était en train d’être détruite par une maladie que personne ne semblait pouvoir arrêter., Les recettes fiscales du gouvernement ont été dévastées et les régions autrefois prospères sont en proie à la pauvreté et à la faim.

Pasteur n’était pas un biologiste. Il ne savait rien à propos de worms. Il n’avait jamais effectué de dissection de sa vie. En 1865, cependant, on l’implora d’enquêter sur le problème. Il ne voulait pas s’impliquer, mais après avoir refusé des demandes répétées, il a finalement accepté la tâche.

Et l’ayant accepté, il s’y lança avec une énergie énorme, travaillant jusqu’à ce que sa santé se brise d’épuisement., Sa femme, Marie, s’est également lancée dans le travail, cultivant les vers à soie dont il avait besoin pour des expériences et écrire des notes.

Enfin, après plusieurs fausses aubes et erreurs, vers la fin de 1867, Pasteur découvre que les œufs du ver à soie sont attaqués par des microbes parasites. Il a donné des instructions aux propriétaires de fermes en leur disant comment prévenir le problème. La saison prochaine, il était presque réduit aux larmes lorsque les problèmes persistaient. Il s’est alors rendu compte qu’il devait y avoir un deuxième microbe à l’œuvre, totalement indépendant du premier.,

Pasteur a également conquis ce microbe, mais à un coût personnel élevé – en 1868, à l’âge de 45 ans, il a subi un accident vasculaire cérébral. Dans la même année, l’éclat de son travail a été reconnu par l’Université de Bonn, où il a été fait Docteur honoris causa en Médecine. Le gouvernement autrichien accorda à Pasteur les 5 000 florins qu’il avait offerts en récompense à quiconque pourrait résoudre le problème du ver à soie.

Le travail qu’il a effectué sur les maladies des vers à soie l’a laissé désireux, bien qu’il souffre maintenant de problèmes de santé, d’appliquer les leçons qu’il avait apprises à la santé humaine.,

Vaccins contre l’anthrax et la rage

Pasteur a découvert des méthodes de protection des personnes contre deux maladies mortelles: l’anthrax (démontré en 1881) et la rage (démontré en 1885). Il a conçu des moyens de produire des formes affaiblies des microbes de l’anthrax et de la rage et les a utilisés pour vacciner les gens.

Lorsqu’ils étaient injectés à des personnes, les vaccins de Pasteur stimulaient si puissamment leur système immunitaire qu’ils étaient capables de vaincre les formes mortelles des maladies.,

Le succès de Pasteur dans le cas de l’anthrax a laissé un goût amer dans la bouche d’un rival médical, et n’était certainement pas dans les meilleures traditions de la science. Pasteur a secrètement utilisé la méthode de Jean Joseph Henri Toussaint, vétérinaire, pour préparer un vaccin contre l’anthrax pour une démonstration publique, plutôt que sa propre méthode brevetée. Toussaint doit être considéré comme le découvreur ou (à tout le moins) le co-découvreur du vaccin contre l’anthrax.

Louis Pasteur dans son laboratoire., L’objet rouge dans le pot est la moelle épinière d’un lapin infecté par la rage. Il l’a utilisé pour développer le vaccin contre la rage.

L’Institut Pasteur

En 1887 Pasteur a fondé l’institut qui porte son nom. L’Institut Pasteur poursuit les objectifs de son fondateur, à savoir l’étude des micro-organismes et le traitement et la prévention des maladies.

Huit de ses chercheurs ont reçu des prix Nobel de médecine., Ses chercheurs ont été les premiers à isoler le virus VIH et leurs découvertes ont conduit à de meilleurs traitements pour des maladies mortelles telles que la diphtérie, la grippe, la peste, la poliomyélite, le tétanos, la tuberculose et la fièvre jaune.

Pasteur passe les dernières années de sa vie, à partir de 1888, à vivre avec sa femme Marie dans un grand appartement qu’il s’est créé à l’Institut de Paris. Elle a continué à y vivre pendant 15 ans après la mort de son mari, jusqu’à sa propre mort en 1910.,

Quelques détails personnels et la fin

Peu de temps après son arrivée pour devenir professeur de chimie à Strasbourg, Pasteur rencontre Marie Laurent, fille du recteur de l’université. Ils se marient en mai 1849. Pasteur avait 26 ans et Marie 23 ans.

Marie a épousé Pasteur sachant et acceptant qu’il était exceptionnellement dédié à ses travaux de recherche – l’histoire raconte que le jour de leur mariage, quelqu’un a dû être envoyé au laboratoire pour rappeler à Pasteur d’aller à son mariage!,

Après leur mariage, Marie devint la caisse de résonance de confiance de Pasteur pour les idées et l’enregistreur de ses pensées.

Le couple a eu cinq enfants, dont trois sont morts de la typhoïde dans l’enfance – une perte presque insupportable pour le couple.

À seulement 45 ans, Pasteur subit le premier des accidents vasculaires cérébraux qui mineront sa santé dans ses dernières années. En 1894, à l’âge de 71 ans, un accident vasculaire cérébral grave frappa sa santé.

Louis Pasteur meurt d’un accident vasculaire cérébral à Paris le 28 septembre 1895, à l’âge de 72 ans.,

Il a été tenu en si haute estime par le peuple de France qu’il a été enterré dans la cathédrale Notre-Dame après des funérailles d’État. Plus tard, ses restes ont été déplacés dans une crypte de l’Institut Pasteur à Paris. À sa mort, Marie fut également enterrée dans la crypte de l’Institut.

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"Louis Pasteur." Famous Scientists. famousscientists.org. 20 May. 2016. Web. <www.famousscientists.org/louis-pasteur/>.

Publié par FamousScientists.,org

Lecture

Percy Frankland & Mme Percy Frankland
Pasteur
Cassell et Company Limited, Londres, 1901

Albert Keim & Louis Lumet, traduit par Frédéric Taber Cooper
Louis Pasteur
Frederick A. Stokes Company, New York, 1914

René J. Dubos
Louis Pasteur Free Lance De la Science
Little, Brown and Company, Boston, 1950

Patrice Debré, traduit par Elborg Forster
Louis Pasteur
Johns Hopkins University Press, 2000